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Les médias et les armes

Et si les raisons étaient ailleurs ?

pour donner un bon prétexte pour s’acharner contre les armes.

lundi 8 février 2010

Depuis peu, la télévision nous présente des reportages sur les armes dénonçant en filigrane la possession légale d’armes par les citoyens de notre pays. Cela passe par des films ou reportages sur la culture des armes aux Etats-Unis et dernièrement par de prétendus scoops sur les possesseurs d’armes français pouvant apparaître comme des révélations par le grand public.

Evidemment, dans notre société où le citoyen doit devenir un assisté, et à une époque où l’on nous assène le politiquement correct à grand renfort de moyens, la possession d’armes apparaît comme un anachronisme hérité d’une époque révolue : celle où l’Etat faisait confiance aux citoyens.
Il est vrai, signe des temps, que dans le passé la France constituait une communauté et n’avait pas besoin de débattre de son identité nationale. De même, les moyens de communication et d’information étaient tels qu’un accident par arme à feu commis à Marseille n’émouvait pas les habitants de Lille. Désormais, la technologie de l’information fait croire à tout citoyen que l’accident c’est passé en bas de sa rue. Les politiques ont compris cette évolution, c’est pourquoi ils se sentent obligés de réagir alors qu’au regard des 65 millions d’habitant que compte notre pays, le nombre d’accidents reste finalement bien dérisoire.
La recherche d’un monde parfait débouche le plus souvent sur la privation de la liberté. Oui, toute activité humaine peut générer des accidents. Tout objet tranchant, d’un certain poids ou fonctionnant avec une énergie peut être dangereux. Ne pas le savoir ou pire se le cacher c’est refuser la notion de risque inhérente à la vie. Effectivement l’idéal serait de ne pas sortir de chez soi, que ce chez soi soit vide de tout objet et appareil divers, tout en payant des impôts bien sûr. Et bien non, les sociétés humaines ne marchent pas comme cela, ça se saurait depuis longtemps.

Retirer les armes des maisons…

Disons le franchement et sans tabou, si cette vision naïve d’une société sans risque n’est pas ce qui pousse nos biens pensants à vouloir retirer les armes de nos maisons, on peut se demander si leurs craintes ne sont pas simplement pragmatiques. A l’heure où des confrontations communautaires ont lieu (débat sur l’identité, la burka, les minarets, etc...), nos politiques craindraient-ils que ces objets pas comme les autres sortent des armoires pour éclaircir le débat ? Ou plus localement que les citoyens défendent leurs biens et leurs familles pour faire face aux cambriolages à répétition qui touchent désormais même les campagnes françaises.
De même il ne faut pas que les cambrioleurs tombent sur des armes alors légalement détenues. On peut voler le reste mais cela devient gênant si des armes se retrouvent dans de mauvaises mains. Cette politique de limitation des dégâts plutôt que celle de l’éradication du phénomène de la délinquance est malheureusement bien dans l’esprit actuel. Il ne faut pas qu’il y ait de vagues, dormez tranquille les autres... Dans une des émissions en question, Bruno Leroux pour le PS et Eric Raoult pour l’UMP, ont dit qu’il ne fallait pas d’armes à la maison car on pouvait être tenté de s’en servir en cas d’agression à son domicile. Bruno Leroux l’a encore répété lors de son interview sur Direct 8. Personne n’a envie de se retrouver dans une telle situation, possesseur d’arme ou pas. Il est très différent de tirer sur une cible en carton et de tirer sur un être humain, ce qui n’est pas un acte naturel et l’assumer n’est pas facile. Contrairement à ce que les médias veulent faire croire, possesseur d’arme légale ne veut pas dire roi de la gâchette prêt à liquider son prochain.
Par contre si nos politiques ne veulent pas que des accidents se produisent, il faudrait plutôt qu’ils oeuvrent pour que ces confrontations n’aient pas lieu. Ne nous voilons pas la face (si on peut encore utiliser de nos jours cette expression...) la faillite de l’Etat dans la lutte contre les cambriolages est flagrante et dure depuis longtemps.

…des honnêtes citoyens tranquilles !

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Belle panoplie d’armes détenues illégallement !

Sans revendiquer le droit à se défendre soi-même comme le font les Américains, nos traditions jacobines nous faisant penser que l’utilisation des armes pour le maintien de l’ordre doit être réservé à la force publique, il serait bon de s’interroger sur les solutions à préconiser dans ce domaine.
Actuellement l’activité de cambrioleur est celle qui comporte le moins de risques, physiques s’entend. En cas de riposte de sa victime, le cambrioleur peut porter plainte et briser la vie de quelqu’un qui ne demandait qu’à vivre tranquille du fruit de son labeur. Quel conseil, quelle conduite à tenir, nos chers politiques suggèrent-ils aux citoyens devant une intrusion à leur domicile. Aucun, pudiquement on évite le sujet. Lorsque les cambrioleurs montent vos escaliers pour se diriger vers la chambre des enfants, que doit-on faire ? Mystère, si on écoute nos biens pensants. Certainement appeler la police et l’attendre, mais les autres sont déjà sur le palier. Sauter par la fenêtre et les laisser oeuvrer parmi vos biens ? La réalité est ainsi et si l’on faisait des marches silencieuses de solidarité à chaque cambriolage, le pays ne travaillerait plus. En final, il reste d’honnêtes citoyens traumatisés, se demandant pourquoi c’est tombé sur eux alors qu’ils vivaient en respectant les lois de ce pays.

Ce constat qui paraîtra tendancieusement comme un appel à la légitime défense par nos rêveurs à oeillères, est simplement ce qui se passe dans la vie réelle et non pas dans la vie médiatique hyper protégée. On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. Nos politiques ne veulent pas que des affaires de légitime défense fassent la une des journaux et troublent leurs activités, soit. Pour cela, il ne faut pas que cette légitime défense ait l’occasion de s’exercer. Plutôt que mettre une police d’investigation plus performante pour lutter contre le phénomène des cambriolages, de durcir les peines encourues et les faire appliquer ou encore de vérifier les sources de revenus, certains préfèrent retirer des chaumières, l’objet qui pourrait nuire à nos chers cambrioleurs. Ceci fait, on laisse l’honnête citoyen à la merci du bon vouloir des délinquants…

Merci nos dirigeants... Le seul moyen pour pousser ceux-ci à agir sur l’origine du mal, réside dans les urnes, c’est tout ce qui reste à l’honnête citoyen pour se faire entendre. Après ils ne faudra pas se plaindre...

 

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