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Comment classer une arme à air comprimé ?
lundi 13 août 2018, par , ,
Dans la mémoire populaire, l’arme à air comprimé est un jouet inoffensif qui est en vente libre.
Pourtant, la règlementation fait une distinction selon la puissance et la classe en trois catégories différentes. (Art R311-2 du CSI).
La plupart de nos compatriotes possèdent une carabine ou un pistolet « à plombs », achetés le plus souvent avant 2013, à l’époque où ces armes étaient en 7ème catégorie : catégorie des armes de salon.
- James Prescott Joule, né le 24 décembre 1818 est un physicien anglais. Plus.
En général, les détenteurs ignorent si leur carabine ou leur pistolet développe ou non une énergie supérieure à 20 Joules et seraient bien incapables d’évaluer ce paramètre. Bien que les chronographes soient de plus en plus accessibles et bon marché, leur utilisation n’est peut être pas à la portée de tous, et encore faut-il avoir un protocole de test bien défini, sinon les résultats seraient aléatoires et bien inutiles.
En effet, rien n’est indiqué dans la règlementation sur la méthode d’évaluation de l’énergie d’une arme à air comprimé. S’agit-il de l’énergie développée par l’arme, ou de celle communiquée au projectile ? Est-elle mesurée à la bouche du canon, à 10 mètres ou plus ? Avec tous les projectiles différents existants sur le marché, de masse, forme et même alliages différents, lequel choisir pour faire les essais ?
Tout ceci est bien flou et mériterait qu’un expert ayant une solide formation scientifique éclaircisse les choses, le ministère n’ayant pas daigné éclairer les masses... La seule donnée sur laquelle on peut se baser est celle indiquée par le constructeur et qui détermine la catégorie lors de la vente. D’ailleurs beaucoup d’entre eux s’arrangent pour que leurs carabines développent 19,9 Joules afin de rester en vente libre. Rien ne dit cependant qu’avec un projectile différent, ou dans des conditions de test ou d’usure différentes, l’arme ne dépasse pas la barre des 20 Joules. Et pour les armes les plus anciennes, bien souvent, rien n’est indiqué...
Les classements selon la règlementation
En catégorie B-9° les armes de poing automatiques dont le projectile est propulsé par des gaz ou de l’air comprimé avec une énergie à la bouche supérieure à 4 Joules. [1]
En catégorie C-4° soumis à déclaration et consultation du FINIADA pour les « Armes et lanceurs dont le projectile est propulsé de manière non pyrotechnique avec une énergie à la bouche supérieure ou égale à 20 joules ».
- Carabine mle 350 Magnum de Diana, 30 joules.
En catégorie D §h) en vente libre aux personnes majeures : « Armes et lanceurs dont le projectile est propulsé de manière non pyrotechnique avec une énergie à la bouche comprise entre 2 et 20 joules. »
- Carabine Manu Arm 10 joules.
- Carabine Walther LG 400 de compétition, : 10 joules.
En catégorie D §e) les armes à air comprimé dont le modèle est antérieur à 1900. En vente libre aux personnes majeures.
- Antique carabine mle Guillaume Tell de Manufrance, avant 1900.
Non classé par la réglementation, des armes donc considérées comme des jouets, les armes à air de moins de 2 joules.
- Ce pistolet Browning Buck Mark URX de 2 joules est considéré comme un jouet et n’est pas règlementé.
- Pistolet Pneumatir 500. Au sens de la règlementation, c’est un jouet qui a fait rêver dans leur enfance tous les septuagénaires d’aujourd’hui.
La propulsion des plombs (de petites billes sphériques) s’opère en presant la poire en caoutchouc, qui se trouve à l’avant de la poignée. Cela communiquait qu’une faible énergie au projectile. Le canon lisse et le dépointage du à la crispation de la main au moment où l’on pressait la poire ôtait toute précision à l’engin !
Voir aussi :
Répliques : Airsoft, air gun, air comprimé etc...
Des « jouets » interdits de « sortie. »