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F comme “Fouille” ou détection.

lundi 15 juillet 2019, par Erwan, Jean-Jacques BUIGNE fondateur de l’UFA (publié initialement le 29 octobre 2018)

Grâce à la démocratisation des détecteurs de métaux, de plus en plus d’amateurs d’histoire militaire se livrent à des fouilles sur les champs de bataille ou les zones dans lesquelles des troupes ont été cantonnées.

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Ce P.08 découvert dans un marécage de Russie a été ortuitement préservé de l’oxydation par une la décomposition des végétaux en charbon. [1]

[1En fait, dans le processus de décomposition des végétaux en charbon dans une "tourbière", il se produit un phénomène de réduction important où c’est le charbon qui s’oxyde. Et il s’oxyde bien plus vite que le fer. Le fer s’oxyde aussi mais se réduit instantanément car son oxygène est absorbé par le processus de décomposition des végétaux. Donc la pénétration de la rouille reste superficielle. Et ça tant qu’il y a des matières végétales en cours de transformation en charbon. Tant que le processus de carbonisation continue, le matériaux moins réducteurs sont protégés par la réduction par le charbon. Quand la couleur de la tourbe passe de brun au noir, il n’y a plus de végétaux à carboniser. Alors, le fer est attaqué par l’oxygène, comme on peut s’y attendre.
C’est pour cela que l’on a ressorti de tourbières Russes et Polonaises des chars entiers en parfait état.

Les pièces découvertes sont la plupart du temps en très mauvais état, du fait de la corrosion. Il arrive toutefois que certains types de sols constituent une gangue protectrice autour de l’objet et empêchent l’oxydation de faire son œuvre.
Les fouilles font l’objet d’une réglementation très précise et les sites dans lesquels se trouvent des restes humains sont protégés en tant que sépultures militaires.
Par ailleurs, les armes de fouille, même en très mauvais état, restent actuellement classées dans leur catégorie d’origine, il n’existe pas de règlementation pour les épaves.

Fouilles illégales

Soupçonnant un individu de se livrer au commerce en ligne d’objets issus de fouilles illégales, les agents des douanes ont effectué une visite à son domicile sur autorisation du juge de la liberté et de la détention de Strasbourg. Des statuettes de Mercure, des monnaies gauloises, romaines et gallo-romaines en bronze, en argent et en or ont été découvertes, ainsi qu’une collection de fibules, de silex, de céramiques et de cols d’amphores, pour une datation entre l’an 4500 avant J.C. et l’an 300 après J.C.

Même la pèche à l’aimant est interdite. Cette activité consiste à extraire des cours d’eau, lacs, fleuves, canaux et rivières des objets métalliques au moyen d’un puissant aimant relié à une corde. Mais il y a risque d’exposition en cas de munitions et explosifs. Voir lettre du préfet des Alpes Maritimes aux maires de son département.

La DRAC coopère

En général, l’expertise apportée par les ingénieurs et conservateurs de la DRAC est déterminante pour qualifier l’infraction douanière, attester de la provenance illégale des objets et confirmer leur caractère de biens culturels au sens de l’article R111-1 du code du patrimoine. Cette coopération entre la douane et la DRAC vise à la protection du patrimoine culturel.

Actualités de presse :
- 1000 objets saisis par la douane
- Le site de Vendeuil-Caply attire les pillards.
- Recherche sur un champ de batailles napoléonien. Le Dauphiné Libéré.

Ce que dit la loi : voir lien sur le site Vive la détection.

Voir article "Arma submersi" : le cas des armes immergées du Moyen-Âge.

Que faire lorsque l’on trouve un « trésor » ?

 

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