Accueil > La reconstitution victime collatérale de la guerre en Ukraine.

Depuis le début du conflit russo-ukrainien, tous les groupes représentant l’histoire de la Russie et de l’Union Soviétique sont devenus subitement indésirables quelle que soit la période (du médiéval à la Guerre Froide), sous prétexte de risque de réactions de certains publics.
Pendant des années, ce pays a déjà été effacé progressivement de l’histoire, perdu dans les limbes de nos mémoires suite à la révolution de 1917, dans un premier temps, puis ensuite par l’anti-bolchévisme de l’entre-deux-guerres et la Guerre Froide, de l’après deuxième Guerre mondiale, où l’on a toujours présenté la Russie sous un jour négatif et minimisé sa participation aux deux Guerres mondiales.
L’Histoire prise en otage
L’exclusion de tous les groupes représentant la Russie - quelle que soit l’époque - pour cause de guerre russo-ukrainienne, c’est faire une surenchère anti-Russie en prenant en otage l’histoire. Ce n’est pas en faisant disparaitre des pans entiers de l’histoire mondiale que l’on aura une meilleure compréhension des conflits actuels. C’est faire un affront à la mémoire des soldats russes des brigades spéciales morts en 1916-17 sur le sol de France, un pays qui n’était pas le leur ; alors que la situation dans leur pays était déjà catastrophique. Pensons aussi aux pilotes français de l’escadrille Normandie-Niémen abattus sur le sol russe aux cotés de leurs camarades soviétiques.
Après des années d’oubli, c’est les abandonner une nouvelle fois dans les poubelles de l’histoire.
L’amalgame
Faire l’amalgame entre la reconstitution historique et la guerre en Ukraine, c’est comme si on interdisait les groupes de reconstitueurs anglais en France, au motif qu’au Moyen-âge leurs ancêtres ont brûlé Jeanne d’Arc.
Rel. L-07/02/23