Accueil > Dossiers pratiques, études etc... > Médias, actualité et communication sur les armes > Presse & armes (articles, émissions...) > La Gazette des armes > Articles Gazette publiés en 2011 > L’État économise sur l’école d’armurerie de Saint-Étienne
Gazette des armes n°432 juin 2011
L’État économise sur l’école d’armurerie de Saint-Étienne
samedi 28 mai 2011, par
Le Lycée Benoît Fourneyron de Saint-Étienne forme chaque année entre 15 et 20 élèves qui sont tous assurés de trouver un emploi à l’issue de leur formation. Ce phénomène vient du fait que les armuriers "papy boom" sont en âge de partir en retraite, il leur faut donc une relève.
Il est normal que l’école d’armurerie soit située à Saint-Étienne, le lien entre la ville et les armes remonterait au XVe siècle. Saint-Étienne et ses environs offrent toutes les matières premières nécessaires à la production d’armes : bois, charbon de bois, fer, acier, houille et le Furan dont la qualité exceptionnelle de l’eau était, à l’époque, un atout décisif dans la production des armes blanches.
C’est François 1er qui envoie un de ses ingénieurs à Saint-Étienne pour y organiser la fabrication des armes à feu, la ville devient peu à peu la grande ville manufacturière du royaume : armes, moulins à café, charnières de fenêtres… prennent alors le chemin de l’export vers toute l’Europe.
A la fin du 18e, l’armurerie constitue sa principale activité. En 1793, Saint-Étienne est baptisée Armeville ; elle deviendra l’arsenal des conquêtes napoléoniennes puis coloniales.
Les diplômes
Les jeunes sortent titulaires soit d’un CAP Armurerie avec un an de formation, soit d’un Brevet des Métiers d’Art option Armurerie avec deux ans de formation. Ces sections sont uniques en France et très appréciées.
Des économies
Ce n’est un secret pour personne que l’État recherche les économies. Et la section armurerie en subit un contrecoup avec une diminution des heures de cours sur l’enseignement spécifique.
Le député de la Haute-Saône Michel Raison s’est ému du problème et vient de poser une question écrite au Ministre de l’Éducation Nationale pour lui demander de trouver une solution pour que le Lycée Benoît Fourneyron « puisse continuer à dispenser cet enseignement ainsi que le savoir-faire et les compétences françaises dans le domaine de l’armurerie ».
Beaucoup d’entreprises du domaine des armes ou sympathisantes, croyaient contribuer au bon fonctionnement de la section armurerie en versant directement leur taxe d’apprentissage. Mais cette taxe est répartie sur l’ensemble des sections du lycée. La solution est de verser à un organisme collecteur en précisant la destination pour la section armurerie du Lycée Fourneyron.
Renseignements par mail.
Lien sur la page écoles d’armurerie.
Réaction de CPNT.