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Un casque pistolet

mardi 11 août 2020

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Le ridicule de l’invention d’Albert Bacon Pratt, brevetée en 1916 aux États-Unis, aurait littéralement pu tuer.

Un beau jour, au début du siècle dernier, l’Américain Albert Bacon Pratt a eu l’idée. d’intégrer une arme à feu sur un casque qui permettrait aux soldats de suivre, cibler et attaquer les ennemis simplement en tournant la tête.
Il aurait aussi pu se demander « pourquoi le faire ? » mais emporté par son enthousiasme, il a mis ces considérations de côté et déposé un brevet en 1916. Le projet du casque-canon, actionné par un tube dans lequel le soldat doit souffler était né.

Il explique son invention en toute simplicité : « On tourne [...] instinctivement la tête en direction [d’une menace] pour voir l’ennemi, ou, en chasse, vers tout son émis par le gibier à proximité. Ainsi, le canon est automatiquement dirigé vers [la cible] au cours du premier mouvement instinctif ».

Continuant la comparaison avec la chasse, Albert Bacon Pratt assure qu’il n’est pas forcément nécessaire de disposer d’un viseur pour faire feu. Ainsi, de nuit, on peut tirer sur un gibier sans l’avoir en point de mire. Il pense même que son invention règle le problème du recul.

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Lors du dépôt de brevet, Albert Bacon Pratt avait pensé à tout, sauf à l’échec.

En avance sur son temps

Pour le confort du tireur, il a prévu que « le [ressort] de culasse le force si rapidement à avancer à nouveau en suivant le recul, les deux mouvements [s’annulent] si vite que le recul n’engendre aucun inconfort pour le porteur ».

Aucune archive ne permet d’établir si le casque-canon a été utilisé par l’armée américaine lors de son entrée dans la Première Guerre mondiale.

 

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