Des sénateurs absents

Comme tous les collectionneurs ont deviné, c’est l’UFA qui a travaillé avec les collaborateurs de Bruno Gilles, sénateur des Bouches du Rhône, pour établir un certain nombre d’amendements portant principalement sur la définition des armes de collection, le statut du collectionneur, le droit aux armes, la commission interministérielle etc…
Malheureusement Bruno Gilles malade, ne pouvait être présent dans l’hémicycle pour les défendre. Il avait donc demandé à sa consœur Sophie Joissains, sénatrice d’Aix en Provence. Mais au dernier moment, celle-ci a dû rentrer dans sa circonscription, pour recevoir le Président de la République en déplacement.
La veille des débats, il fallait donc encore trouver un sénateur d’accord pour présenter en séance, les amendements de Bruno Gilles.

C’est donc le sénateur Mme Joëlle Garriaud-Maylam représentant les Français établis hors de France qui s’est dévouée. Malheureusement elle avait une obligation qui la contraignait à partir à 11h40.
Quelqu’un de malintentionné [1] a même fait courir le bruit que c’était le Front National qui était derrière ces amendements. Or tout le monde sait que la politique que poursuit l’UFA, association parfaitement apolitique, est concentrée sur la détention des armes pour la collection.

Et nous agissons en toute indépendance sans passer par les “cabinets spécialisés” qui sont payés pour cela. A tel point que nous avons collaboré avec le groupe UMP durant toute le processus du passage au Sénat et le président de l’UFA négociait encore il y a quelques jours avec le rapporteur de la proposition de loi.
Quant au sénateur César, il a été contraint de retourner dans sa circonscription pour rencontrer les maires de Gironde. Réunion prévue depuis longtemps, bien avant la fixation à l’ordre du jour du 8 décembre 2011 de la proposition de loi sur les armes. Pour couronner le tout, l’ordre du jour a été modifié de multiples fois. Comme on l’a vu il n’a pas été possible de trouver un sénateur en séance ce jour-là pour défendre ses propres amendements.
Pour être positif on pourrait dire : le Parlement réserve souvent des rebondissements…
Tout le monde se questionne
Nous devons préciser que ces suggestions d’amendements avaient été largement distribuées durant toute la phase de préparation de la proposition de loi. Un des vice-présidents de la commission des lois les avait même remis en mains propres au rapporteur Antoine Lefèbvre.
Mais dans la réalité, cette absence de débat interpelle un grand nombre d’amateurs d’armes. Un de nos correspondants nous écrit même :
Et comme par hasard, ce sont des textes portant le plus sur les principes républicains et démocratiques qui n’ont pas été débattus. En débattre et les rejeter aurait été de nature à provoquer chez le citoyen lamba un réveil de sa conscience politique."
Un de nos contacts au Sénat nous dit même : "je tiens à préciser que les amendements auraient dû être défendus, même s’ils devaient être rejetés. Il était important pour nous de susciter un débat.
Le débat n’ayant pas été ouvert au Sénat, nous allons le porter à l’Assemblée nationale.
- Comment la loi a été votée, pourquoi certains amendements n’ont-ils pas été discutés, - Les armes de collection, - Ce que pense le gouvernement des collectionneurs. - Le classement en catégorie A : interdiction totale ou… ? - La loi passée au crible : tous les défauts épinglés, - Le classement en image, - Un concert de louanges autour de la nouvelle loi, - L’élargissement aux utilisateurs de la Commission de classement des armes est refusé, - Ce qui reste à obtenir du prochain passage à l’Assemblée Nationale. |