Les collections d’armes du Musée de l’Armée de Bruxelles en péril !

Célèbre dans le monde entier cette salle 1830 du musée Royal de l’Armée de Bruxelles est vouée à la disparition.

Le vendredi 17 mai 2024, le Conseil des ministres a marqué son accord sur un « masterplan » proposé par la société ASBL 50-200 pour la revalorisation et la réorganisation du site du Cinquantenaire, cela pour un budget de 107 millions ... dont il est explicitement avoué que l’on n’en dispose pas de la totalité.

Comment payer tout cela ?
Personne ne sait !

Le projet va retirer la jouissance la halle Bordiau au Musée de l’Armée pour en faire un espace d’expositions confié au secteur privé, à coup de millions, et ce sous le prétexte bien opportun que le bâtiment est dans un relatif mauvais état.
La vérité est loin du cliché d’une muséologie vieillotte, cette partie du musée a été rénovée en profondeur en 1983 et l’expo permanente a été inaugurée en 2010 et 2019. Le rez-de-chaussée reste disponible pour de grandes et belles expositions temporaires !

Ce projet implique le déménagement des réserves en sous-sol (dont 14.000 armes à feu), ce qui prive les chercheurs et les amateurs éclairés de l’accès nécessaire pour l’étude de ces collections ; ceci alors que des visites guidées y sont organisées régulièrement par le Conservateur honoraire du département des armes portatives, Paul Dubrunfaut, ainsi que par le nouveau responsable, Arthur Van Rossem.

On casse tout et on verra. Mais quel est donc le but réel poursuivi ?
Personne ne sait !

Il va falloir déménager l’exposition 39/45 des deuxième et troisième étages de la Halle Bordiau. La mise en œuvre d’un pareil projet va faire disparaitre les expositions permanentes consacrées à la Résistance pendant la 2^ème guerre mondiale et à la Shoah. Elle portera atteinte au devoir d’information et de mémoire sur la barbarie de cette époque en ces temps où des bruits de bottes nous parviennent de plus en plus clairement et où la montée des extrêmes s’intensifie.

Et où va-t-on stocker les collections ainsi évacuées ? Où va-ton recaser les réserves et les ateliers de restauration ?
Personne ne sait !

MRA Bruxelles : La salle des armures illustre la période historique s’étendant du Moyen Âge au 18^e siècle. Le noyau de la collection remonte à la fin des ducs de Bourgogne et aux Habsbourg d’Espagne, qui étaient à leur apogée sous Charles Quint (1500-1558).

Le musée perdra aussi ses surfaces d’expositions dans les arcades de l’arc de triomphe pour y installer une ... « guinguette » (sic !), que va-t-on faire des superbes collections Titeca et Ribaucourt (période napoléonienne et Restauration française) qui s’y trouvent présentées ?!?!
Quel avenir alors pour le musée de l’Armée ? Une mort lente, privée sans doute définitivement de son espace de mémoire principal ?

A qui donc profite le crime ?
Veut-on gommer une partie de notre histoire ? Tout le monde le sait !

Cliquez sur l’image pour télécharger l’affiche pour la pétition

En savoir plus :
 Communiqué de l’ASBL Art et Héritage ;
 Protestation officielle de Philippe JACQUIJ, président de la SRAMA ;
 Consulter l’’ensemble du dossier documentaire sur cette affaire ainsi que la pétition pour sauvegarder le hall Bordiau et les collections du musée ;
 Le site www.littlegun.be ;

La pétition : Bien que lancée en 2017, elle est encore d’actualité et à déjà atteint 36 000 signataires. La signer.

Qu’en dit la presse :
 Extrait du journal DH du 27 mai 2024 ;
 Journal télévisé RTBF 19h30 du 28 mai 2024 Voir la séquence à 19"56’ ;
 Journal télévisé RTBF 13 h du 28 mai 2024 Voir la séquence à 17"55’ ;

Construit à l’occasion du 50^ème anniversaire de l’indépendance de la Belgique, ce bâtiment a d’abord accueilli l’expo universelle de 1897. Puis le musée Royal de l’Armée a partir de 1910.