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Le « CAS » Cowboy Action Shooting : les origines

samedi 2 avril 2022, par Alain "Jeppesen"

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Il était une fois…en « Amérique », un groupe d’amis, tireurs « IPSC » (on dit « TSV » [2], en France), qui, un jour de pluie, annulèrent leur séance de tir pour rester au chaud et visionner un film, un « western », bien entendu.

Ce film s’appelait « The Wild Bunch » (« la Horde Sauvage », en français), de Sam Peckinpah. Ce film leur inspira l’idée d’utiliser les armes de leurs « grands-parents » lors de leur prochaine séance d’IPSC, en lieu et place de celles utilisées traditionnellement dans leur discipline

Une série de 4 articles par Alain « Jeppesen » voir le forum https://old-pards-shooters.forumsactifs.com/ .

« Cet article fait partie d’une suite de 4 qui sont une continuité, lien vers le sommaire. »
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Nous sommes en 1979, en Californie,(près de Norco, et de Corona, dans la région de Los Angeles) : exit le Colt 1911, bienvenue au Colt 1873, et à ses compagnons d’armes de l’époque : Winchester à levier de sous-garde et « coachgun ».

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L’expérience est une totale réussite, et les amis, ainsi que leurs camarades de stand décident de se retrouver tous les trimestres pour la renouveler. Très vite leur vient l’envie de créer une nouvelle discipline, fondée sur cette pratique de tir « Old West », et ils élaborent une réglementation pour servir de « guide » aux tireurs.

Le « Cowboy Action Shooting » vient de naitre. La « Single Action Shooting Society » suivra quelques années plus tard (en 1987), encadrant la pratique de plusieurs disciplines de tir, qui vont se développer et se préciser au fil du temps. Le groupe fondateur prend le nom de « Wild Bunch », afin d’honorer le film qui leur a insufflé l’idée de cette nouvelle formule de « tir sportif et de loisir ».

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Car, ne nous y trompons pas, s’il est bien question de s’amuser, il s’agit bel et bien d’une discipline de tir sportif à part entière dans l’esprit de ses créateurs. Simplement, elle est conçue de telle façon que tous (ou presque) peuvent prétendre à y participer, ensemble, quel que soit leur état physique (âge, handicap) ou leur sexe (femme, homme).En effet, tous les pratiquants du « Cowboy Action Shooting » (« CAS ») peuvent tirer ensemble dans le même « groupe » (« Posse »), le même « scénario » (« Stage ») sur le même « pas de tir » (« Range »).

C’est sur la feuille de match que la différence entre « catégories » se fera selon l’âge (par exemple « Buscadero » pour les jeunes, « Lady » pour les femmes..) mais également selon la « discipline », c’est à dire la façon de tirer (à bras franc à une main, à deux mains, voir avec une arme dans chaque main, etc…(nous y reviendrons ultérieurement plus en détail), et le type de munitions ou de poudre utilisée (poudre noire, poudre sans fumée, cartouches métalliques ou papier, ou chargement direct de la poudre et des balles par l’avant du barillet).

Les possibilités sont nombreuses, offrant une multitude de façon de pratiquer le CAS, principale discipline avec le « Wild Bunch » (« WB »), ou leurs disciplines annexes. Au catalogue figurent également des disciplines « Long Range », dont les distances varient avec les possibilités offertes par les installations utilisées. Le « CAS » se répand assez vite, tout d’abord aux Etats-Unis, bien entendu, mais également en Europe, et ailleurs « dans le monde », selon les facilités offertes par les réglementations des pays concernés.
La « SASS » compte actuellement plus de cent mille pratiquants dans le monde.

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Faire revivre le passé...

Au-delà de la pratique du tir en elle-même, le « CAS » est également une sorte d’état d’esprit, où le fait d’être « costumé » (et non pas « déguisé ») permet de prendre du recul avec la vie quotidienne, et d’être plus « relax », hors des sessions de tir, bien entendu. Car le « CAS » génère bel et bien une ambiance un peu particulière de par le contexte dans lequel il est pratiqué. Même si nos racines sont différentes de celles de nos « cousins » d’Outre-Atlantique (n’oublions pas que parmi les premiers colons « des Amériques » figurent nombre de français, même si les anglo-saxons ont ensuite pris le pas sur eux, suite aux défaites de la « guerre de Sept Ans », en Europe, sous Louis XV, en 1763), nous avons pour la plupart été nourris au lait du « western », et des jeux d’enfants tels que « les cowboys et les indiens ».
Le fait de quitter sa « tenue de ville » pour endosser celle de son choix dans la « panoplie » d’un cowboy, trappeur, soldat, indien, ou autres, et de se faire appeler par son « pseudo », permet de s’affranchir de beaucoup de barrières sociales ou professionnelles. De ce fait, les relations entre participants sont plus aisées, plus simples, d’autant que la mentalité des tireurs n’est pas entachée (comme cela peut-être parfois le cas dans d’autres disciplines de tir) par un esprit farouche de compétition. Le « Spirit of the Game », cher aux fondateurs du CAS, prend ici sa place.

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...tout en pratiquant un sport.

Ce que l’on peut aisément traduire par « esprit sportif » va en fait bien au-delà. Les meilleurs n’hésitent jamais à partager leur savoir, leurs astuces pour gagner du temps, et prodiguer leurs conseils avisés dans tous les domaines. Aucun n’hésitera à faire essayer ses armes et ses cartouches « mitonnées maison » (le rechargement est souvent la règle, puisque les munitions ne doivent être « ni trop puissantes, ni trop légères » pour satisfaire aux règlements de la discipline). Aucun n’hésitera à prêter ses armes à un autre tireur ayant des soucis avec son matériel, ou à lui donner de ses propres munitions pour lui permettre de terminer la « compétition », ou disons plutôt la « rencontre », car l’ambiance est et reste toujours amicale.

Ceci n’empêche pas une volonté de faire mieux, de tirer plus vite, à chaque rencontre, mais l’on affronte autant les autres tireurs que soi-même, sans que cela ne devienne pour autant une obsession. Le but étant de se « faire plaisir », mais en « toute sécurité ».Car la « sécurité «  est le maître mot, et l’objectif premier qui régente la « SASS » et par conséquent les activités qu’elles promeut, comme le « CAS » ou le « WB ».Pour cela, un encadrement est conçu selon les règlements de la « maison-mère », comprendre la « SASS », et l’encadrant doit maintenir ses compétences. Cet encadrement se compose respectivement des grades de RO 1, RO 2, et « BP » (Range Officer 1 et 2, et Black Pins »).

Nous aborderons dans un prochain article l’armement, ainsi que l’équipement, nécessaire pour la pratique du « CAS » (et du « WB »), dans les meilleures conditions.
En attendant, voici quelques liens vous permettant d’en apprendre davantage, si l’envie vous vient (ce que j’espère bien).

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- Adresse SASS aux USA (la « maison mère ») ;
- lien vers « Old Pards Shooters »(régions « Nord et Ouest » : Ile de France, Normandie, Bretagne) ;
- lien vers CAS – SASS France (régions PACA, Occitanie) ;
- lien vers OWFS  (régions « Est et Centre : Auvergne, Alpes, Alsace).
Consultez l’article suivant : Cowboy Action Shooting : les armes
 

[1.
- IPSC :
- TSV  : Tir Spécial de Vitesse.

[2.
- IPSC :
- TSV  : Tir Spécial de Vitesse.

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