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Zèle absurde ou "comment j’ai failli avoir les boules !"

jeudi 6 juillet 2023

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L’application stricte des procédures et le manque de discernement de certains représentants de l’Etat dans leur application entraîne parfois des situations cocasses, sauf pour ceux qui en sont les victimes malgré eux.

Ainsi, un citoyen français irréprochable et « bon père de famille » qui se rendait récemment en week-end chez des amis dans le centre de la France s’est-il vu confisquer ses boules de pétanque, pourtant bien rangées dans leur étui dans le coffre de sa voiture, lors d’un contrôle de Gendarmerie.

Comble de la malchance, il avait eu la mauvaise idée de traverser un petit village du Loir-et-Cher lors de la fête locale, qu’avait justement choisie ce jour-là le politicien Eric Zemmour pour tenir un meeting politique. Sur réquisition du procureur de la République, près de 300 gendarmes étaient déployés sur place avec la consigne de vérifier les identités et procéder à la fouille des véhicules.

Quelques jours plus tard, le malheureux recevait un avis de l’enquêteur de la gendarmerie « en charge du suivi des procédures de saisies et/ou de remises spontanées d’objets, qualifiés "armes" lors de l’opération de sécurisation et de contrôle de zone à proximité… » (de la zone contrôlée). Il y était averti que le procureur avait décidé de faire détruire les objets saisis et remis et qu’il devait signer une attestation d’abandon, avec néanmoins 5 jours pour contester la décision.

En dépit de l’avertissement des risques de poursuites éventuelles pour « port d’arme prohibé », notre pseudo-criminel décida de ne pas se laisser faire et de contester vigoureusement en faisant appel à l’UFA et aux services compétents.

Le bon sens a finalement prévalu, et le procureur a pris la décision de revoir sa copie en modifiant sa décision de destruction en restitution pure et simple. Sans doute a-t-il préféré ne pas se couvrir de ridicule et risquer une avalanche de contentieux de la part des nombreuses personnes saisies en cette occasion, dont la bonne foi était par trop évidente. Il faut dire qu’entretemps, l’actualité avait aussi démontré que le risque était visiblement ailleurs…

Charles Le Goffic