Bruno Le Roux s’engage aux cotés des collectionneurs !
mardi 31 janvier 2012, par
Il est évident que le monde des armes est depuis le début hostile à Bruno Le Roux dans lequel il voit un ennemi des armes en général et de ses détenteurs en particulier. Cela remonte à 1998 : en effet ce député avait déposé une proposition de loi dans laquelle il n’y avait que des armes interdites et des armes soumises à autorisation : pas de place pour des armes libres.
Son intervention du 25 janvier 2011 à l’Assemblée Nationale où il s’insurgeait contre ces fêlés de la gâchette n’a pas arrangé les choses entre lui et nous. Il faut dire que les jours précédents, il avait reçu des mail très grossiers et insultants de quelques amateurs d’armes énervés et c’était sa réponse.
Mais depuis Bruno Le Roux semble avoir évolué, en tant que Président de la « Mission parlementaire sur les Violences par Armes à Feu » il est co-auteur de la proposition de loi qui va être soumis au vote des députés demain 1er février 2012.
Cela faisait 12 ans que nous défendions l’idée d’un millésime à 1900. Et il y a seulement quelques année, le chef de bureau des « Libertés Publiques » du Ministère de l’Intérieur réfutait fermement cette date en affirmant « Il n’est pas question de 1900, les armes anciennes sont trop dangereuses ! ». Et pourtant, aujourd’hui, ce millésime figure dans la loi avec la carte du collectionneur.
Il faut dire qu’entre temps, le rapport de la « Mission parlementaire sur les Violences par Armes à Feu » était paru et préconisait cette date. Elle figurait également dans le rapport du Sénateur César et aujourd’hui on la retrouve dans la proposition de loi qui en découle avec le principe de la carte du collectionneur.
Des prises de positions favorables
Vous savez que nous réclamons un certains nombres d’éléments qui ne figurent pas dans la proposition de loi et que d’une certaine façon, nous sommes donc restés sur notre faim.
Mais devant nos revendications restées sans réponse, Bruno Le Roux avait déclaré lors de la table ronde du 10 janvier à la Commission des Lois :
« S’agissant des questions soulevées par les collectionneurs, je pense qu’au cours de la prochaine législature, nous aurions intérêt à réfléchir, dans un cadre plus spécifique, aux problèmes relatifs aux collections de matériels anciens comme, par exemple, certains chars, avions ou hélicoptères tant il est de plus en plus difficile d’acquérir et d’entretenir un tel patrimoine. Je ne suis pas sûr que la proposition de loi permette en l’état de répondre à toutes les questions, mais il faut dire que ce n’était pas l’un de ses objectifs à l’origine. »
Un engagement
Dans un échange de mail [1] que nous venons d’avoir personnellement avec lui à propos des amendements que nous lui demandions de défendre, il vient de confirmer sa position en nous répondant :
« Je m’engage cependant à ce que les propositions que vous avez souhaité me soumettre fassent l’objet d’un examen ultérieur en vue de l’élaboration, par voie réglementaire ou législative, en lien avec les services du ministère de la Défense et du ministère de l’Intérieur, d’un texte spécifique relatif aux armes ou aux matériels de collection. »
Monsieur le Député, les collectionneurs prennent acte de votre soutien !
D’autant plus qu’il n’était pas forcément prévisible.
Nous attendons le vote d’un texte sans surprise et reprendrons inlassablement notre bâton de pèlerin pour obtenir ce qui nous paraît légitime.
Monsieur le Député, J’ai lu sur le site de l’association de l’Union Française des Amateurs d’Armes que vous étiez à l’écoute des collectionneurs d’armes ce dont je vous remercie. Passionné depuis toujours par l’Histoire, j’ai été amené à rencontrer des collectionneurs d’armes anciennes qui m’ont fait sentir mieux que les livres, les siècles passés et les épreuves qu’avaient pu traverser nos prédécesseurs. Comme tout objet historique, les armes nous rappellent les siècles passés et le quotidien vécu par les hommes qui nous ont précédés. Les collectionneurs par leur passion pour l’Histoire, oeuvrent pour sauvegarder des objets de métal et de bois avec lesquels cette Histoire s’est souvent écrite et qui ont été souvent, hélas, les compagnons de misère et de gloire de nos ancêtres. En prenant en main un sabre d’officier de volontaires de l’An II ou un fusil d’infanterie du Premier Empire, c’est l’Histoire que nous touchons à travers l’objet. Mais l’Histoire ne s’est pas arrêtée à ces périodes et le temps a passé avec toujours des épreuves nouvelles pour les générations qui ont suivi. Au XXIe siècle, les poilus de la Grande Guerre, auraient-ils moins de droits que les grognards de Napoléon quant à la sauvegarde de ce qui fut les témoins de leur gloire et de leurs peines ? Le progrès aidant, ce sont aussi des véhicules militaires de la Seconde guerre mondiale que des amateurs passionnés s’acharnent à restaurer avec leurs modestes moyens, pour faire revivre le souvenir de la Libération de la France par les armées alliées, entretenant ainsi auprès de la jeunesse le souvenir de cette époque qui a douloureusement marqué le XXe siècle. A une époque où le devoir de mémoire est un rempart contre les errements et les aventures que nous avons connus au cours de l’Histoire, il est donc important que les collectionneurs puissent participer à la conservation de notre patrimoine historique commun, en toute légalité et en toute quiétude. C’est pourquoi je vous remercie, modeste citoyen, de soutenir les propositions de l’U.F.A qui oeuvre pour la reconnaissance des collectionneurs d’armes. Dans cette année cruciale dans la vie de notre pays et en cette période de crise et d’incertitude, je suis sûr que votre soutien ne sera pas oublié par le monde de la collection enfin reconnu par les institutions. En vous remerciant pour le temps que vous m’avez consacré en lisant cette lettre, je vous prie d’agréer, Monsieur le Député, l’expression de ma considération distinguée. Un amateur passionné. |
[1] du 31 janvier 2012,