Les Bourses aux Armes, c’est fini ?

vendredi 25 janvier 2019, par Jean-Albert BUSSE

Jeudi 13 décembre 2018, sur BFM-TV, après la neutralisation du strasbourgeois auteur de l’attentat, le spécialiste Police-Justice explique à propos de son calibre 8 mm : « il est devenu de plus en plus difficile de se procurer une Kalach... » (Ndlr… tu parles Charles !?) « dans les réseaux parallèles. »

Ainsi, d’après l’affirmation du journaliste, les derniers terroristes et le banditisme utiliseraient des vieilles armes traditionnelles, datant des 1ères et 2ème Guerres Mondiales, comme pour l’attentat au marché de Noël de Berlin en 2016, comme le nommé X… qui avait un PA Ruby 7,65 de 1903 à Nice et là, à Strasbourg, un revolver 8 mm modèle 1892.

Et où peut-on se procurer ces armes s’interroge-t-il ? Notre pseudo spécialiste d’expliquer : « Eh bien, il existe des marchés officiels, qu’on appelle des Bourses aux Armes. « Et dans les Bourses aux Armes, on peut acheter des armes anciennes des deux guerres mondiales ! »
C’est fini, les journalistes nous assassinent. Si les officiels écoutent les médias : les Bourses c’est mort !

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Une « Bourse d’Antiquités Militaires » est présentée sur des tables.

Le matraquage contre les chasseurs, les collectionneurs et les tireurs sportifs repart. Ce sont eux les « pourvoyeurs » des truands et des terroristes, comme le racontait récemment un autre journaliste, car ils se font voler leurs armes lors de cambriolages !

C’est pourquoi nous vous invitons à militer pour que l’appellation « bourse aux armes » soit remplacée, selon les cas par « Bourse d’Antiquités Militaires » ou par Salon d’Antiquités Militaires dans les libellés et dans les annonces des manifestations, car cela pourrait entraîner leur interdiction, suite aux changements successifs de législation et en plus avec le contexte actuel.

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Un « Salon d’Antiquités Militaires » comporte un effort de présentation.

D’ailleurs, il ne s’y vend pas uniquement des armes, mais aussi des insignes, des écussons, des médailles, des casques, des bérets, des casquettes, des uniformes, des équipements, des baïonnettes, des sabres, des épées, des miniatures, des figurines, des livres, des magazines, des pièces détachées pour véhicules, etc…

La désuète appellation « Bourse aux Armes » est devenue inappropriée, trop restrictive et nuisible à l’activité des exposants qui ne vendent pas d’armes. Elle laisse sous-entendre qu’il s’agit d’armes actives alors qu’il ne s’agit que d’armes anciennes de collection.

Voir un salafiste entrer dans une bourse, c’est extrêmement rare et cela se repérerait tout de suite ! Donc, imaginer un armurier professionnel vendre une arme active à un barbu, c’est de la Science Fiction … ou pur fantasme médiatique. Mais nous savons bien que c’est avec la diffusion de ces fantasmes que la presse arrive à se vendre !