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– Le Campo-Giro ; premier pistolet automatique réglementaire de l’armée espagnole – L’Astra 400 : vous êtes sur cet article – Le JO-LO-AR : un mécanisme étonnant « le pistolet des manchots », production essentiellement civile. |
Les droits et patentes sur son pistolet sont abandonnés par le Comte juste avant sa mort le 22 mai 1916, après un accident équestre, au profit de Don Juan Esperanza, et on peut ainsi appeler le Campo-Giro le « grand-père de tous les Astra (F.Marchetti) ».

Le « fils » sera l’Astra 400, arme de légende qui sera exportée en Amérique du sud, en Allemagne, en France, après modification dès 1920 pour simplifier la construction (chien interne) et le démontage (similaire à celui du Browning 1910).
Les deux armes sont indissolublement liées :
L’Astra 400
L’Astra 400 est donc retenu comme modèle officiel de l’armée espagnole en août 1921 en tant que Pistola de 9mm Modelo 1921, à l’issue d’une série de tests d’endurance probants avec notamment le tir d’un millier de cartouches sur et sous-chargées. (l’arme sera plus tard décrite par la Wehrmacht comme « solide comme un tank »).
Les caractéristiques de l’Astra 400 sont notamment la simplification considérable du mécanisme par rapport au Campo-Giro : pas de système de retour à l’ouverture de la culasse, « l’inertie de la lourde glissière et la force du ressort récupérateur logé autour du canon, suffisant pourtant à assurer un parfait fonctionnement de l’arme » (Luc Guillou). Gage de ses qualités, il restera en service dans certaines unités militaires et dans les forces de police jusque dans les années 60, après la fin de sa fabrication en 1946.

A partir de 1921, le destin de la firme est étroitement lié aux événements intérieurs et extérieurs, et certaines dates vont rythmer son évolution :
Ainsi, l’Astra 400 sera décliné selon 4 productions différentes, liées aux bouleversements de la guerre civile, chaque type pouvant être identifié par différents éléments distinctifs et marquages, regroupés sur le dessus de la culasse, deux de ces productions seront réalisées par la firme Esperanza Y Unceta, les deux autres en territoire républicain après la chute de la firme aux mains des troupes rebelles en 1937 :
