
de prison du XVIIIe siècle répond bien à la définition des armes à feu camouflées sous la forme d’un autre objet, il aurait été impensable de la classer parmi les armes interdites. catégorie D§e)
Les romans et plus tard le cinéma ont abondamment mis en scène ce genre de gadget. Chacun garde en mémoire le pistolet en or de Goldfinger composé de l’assemblage d’un briquet, d’un porte-cigarettes et d’un stylo ou le fusil à lunette du « Chacal », dont les éléments se dissimulaient dans la fausse béquille d’un infirme tout aussi faux.

Très bizarrement depuis 1995, les décrets placent au premier rang des armes de catégorie A1 les « armes à feu camouflées sous la forme d’autres objets ». Cette disposition a toujours plongé plus d’un collectionneur dans la plus grande perplexité : car enfin, ces armes n’ont qu’une existence anecdotique et ne sont pas suffisamment redoutables pour être placées sur le même plan qu’un fusil d’assaut ou un lance-flamme. La logique aurait plutôt voulu que l’on décourage leur fabrication et que l’on empêche leur diffusion en les classant simplement en catégorie B.


Tout amateur d’arme a entendu parler du poignard-pistolet Dumonthier ou la clef pistolet, mais il s’agit de curiosités bien antérieures à 1900, que leur ancienneté classe à juste titre en catégorie D.
La célèbre canne-fusil « Étoile », apparue au tarif album de la Manufacture d’Armes et Cycles de Saint-Étienne en 1890, est elle aussi classée en catégorie D.
On connaît aussi l’étrange boucle de ceinturon SS, paraît-il inventée en Allemagne par Louis Marquis, comportant à son revers deux canons de pistolets, qui étaient censés tirer lorsque le porteur du ceinturon le débouclait lorsqu’il était désarmé au moment de sa reddition. Mais il s’agit d’un gadget, qui n’a jamais été construit en série et dont seuls deux exemplaires ont été trouvés après la guerre par les troupes américaines. L’une de ces boucles est exposée au New York Metropolitan Museum, la seconde est probablement conservée chez un riche collectionneur privé quelque part dans le monde. Le classement logique est bien la catégorie A du fait de son modèle postérieur à 1900.
Les armes camouflées les plus courantes sont des stylos-pistolets, conçus pour tirer une unique cartouche de petit calibre. Ces engins, souvent réalisés en bricolant des stylos lance-fusée de signalisation, sont d’une efficacité des plus limitées et sont souvent plus dangereux pour leurs utilisateurs que pour les cibles qu’ils visent !
L’arme camouflée relève donc plus du roman de cape et d’épée ou du film de série B que de la catégorie A1 mais peut-être les rédacteurs de nos textes réglementaires possèdent-ils une âme romanesque, forgée par leurs lectures de jeunesse ?
![]() ans un registre beaucoup plus prosaïque, le stylo pistolet, résultant du bricolage d’un pistolet lance-fusées de détresse, coûte parfois quelques doigts à ceux qui tentent de l’utiliser ! catégorie A).
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![]() Canne fusil Perreaux, extraite de l’Histoire Scientifique de l’année 1888, voir lien. catégorie D§e)
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![]() Classement selon la règlementation ![]() Pistolet du film Goldfinger. C’est une « élucubration » du cinéma qui n’est même pas crédible.
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La Directive du Conseil n° 91/477, classe en catégorie A (armes interdites), les armes à feu camouflées sous la forme d’un autre objet. Voir Annexe 1 II Catégorie A §3 |