Pourquoi ce problème ?
Suite à la transposition d’une directive européenne, la règlementation sur le stockage des poudres vives et des poudres noires est devenue draconienne. D’autant plus que la poudre noire est un explosif tandis que les poudres vives ne sont que des propulseurs. La poudre noire doit être stockée ou transportée à l’écart des poudres vives. La poudre noire est particulièrement sensible y compris à l’électricité statique. En cas d’explosion, elle peut entraîner l’explosion d’un stock de poudre vive.
Les armureries doivent mettre leurs locaux en conformité. Pour cela elles ont l’obligation de faire appel à une société d’expertise qui, en fonction de l’emplacement ou de la configuration du local, fixe la quantité de poudre qu’il est possible de stocker. Il n’existe en France que trois sociétés agrées en cette matière. Le coût de leur prestation varie entre 2 et 10000 € selon la taille du local de stockage. C’est largement dissuasif pour l’armurier, d’autant plus que ce n’est pas sur la vente de poudre noire qu’il peut faire fortune. Il tient seulement ce produit à la disposition de ses clients pour le « service ».

Le prix de la poudre vendu en armurerie risque de grimper vers des sommets innaccessibles.
Naturellement les points de vente se raréfient de façon dramatique et les tireurs à poudre noire doivent trouver des solutions pour continuer à pratiquer leur sport.
Il faudrait éviter de les voir revenir de nos pays voisins le coffre rempli de poudre. Cela serait contraire à l’effet escompté par les nouvelles contraintes de sécurité. De plus, ils prendraient ainsi des risques considérables qui feraient la joie des douaniers verbalisateurs.

Le ministère de l’Intérieur s’oriente vers « un allègement » de la règlementation en imposant des « contraintes simplifiées » tant pour le transport que pour la détention. Un décret pourrait même être publié d’ici la fin juin. Actuellement chaque citoyen peut détenir sans formalité jusqu’à 2 kg. de poudre en bidon. Il serait bien que cette quantité puisse être augmentée par exemple à 5 kg comme il y a 220 ans. Avec cette quantité, les approvisionnements des armuriers seraient rendus possibles.

- Beaucoup d’armurier vont cesser la vente de la poudre. D’ou désertification de la vente, et beaucoup de kilomètres pour s’approvisionner, - Les prix de vente des armuriers qui auront fait la démarche de se mettre en règle, vont grimper. A priori il n’auraient le droit de s’approvisionner que par tranche de 5 kg. Quand on connaît le prix du transport. |