L’UFA n’est pas la NRA

samedi 19 juin 2021, par Jean Pierre Bastié président de l’UFA

C’est bien dommage, diront certains, nous évoluons dans des univers différents avec des modes de vie et des réglementations aux antipodes les unes des autres.
Qu’est-ce qui fait la puissance d’une association de défense des amateurs d’armes ? Et bien, ce sont deux éléments : le nombre de ses adhérents et la politique menée par ses dirigeants.

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Le nombre d’abord, il y a en France 228 000 tireurs et plus d’un million de chasseurs sans compter les collectionneurs dont le nombre est impossible à répertorier. Si l’on rapporte ces chiffres aux adhérents inscrits dans les diverses associations d’amateurs d’armes, on est globalement en dessous de 7 à 8 000 personnes. Un nombre dérisoire qui témoigne de cette particularité bien française qui consiste à râler plutôt qu’à s’engager. Pour comparaison, la NRA, discrète sur le nombre de ses adhérents est créditée de 5 millions de membres.

Mais ou sont passés les soutiens ?

Moins de dix mille personnes, divisées dans diverses associations, plus ou moins actives. C’est bien peu, trop peu, pour influencer quelque décision que ce soit face à une administration jacobine omniprésente. C’est vrai, mais le nombre ne fait pas tout. L’intelligence des combats, la loyauté des dirigeants et leur engagement compense pour partie le déficit comptable.

Un interlocuteur ou rien ?

Si l’UFA n’existait pas, l’année de référence pour les armes anciennes serait toujours 1870 et ni les revolvers Mle 1873, ni les fusils du système Gras ne seraient libres, sans parler de tout le reste.
Plus près de nous, sans l’UFA la bataille pour l’année 1900 comme année de référence aurait été perdue et nous ne serions pas aujourd’hui en train d’élaborer avec les services de l’état de nouveaux aménagements pour rendre la réglementation des armes anciennes plus lisible pour tous.

Une équipe de choc !

Bien sûr, tous les combats n’ont pas été gagnés, mais l’essentiel est sauvé et depuis des années la résistance organisée par la petite équipe rassemblée autour de Jean-Jacques Buigné fait avancer les choses.
Pour avancer encore, il faut être plus fort et travailler en bonne intelligence. Non, l’UFA n’est pas la NRA et c’est tant mieux. Oui nous avons besoin de grandir et d’être plus nombreux, alors pour défendre vos droits, vos acquis, rejoignez les amateurs d’armes qui les défendent, remontez-vous les manches et quittez le monde des "ya qu’à’" faut qu’on".
Les combats se gagnent sur le terrain, pas au "café du commerce".

Voir pour info un article de 2014 : Halte au feu, ne tirez pas sur les pianistes !

Rel. L- 23/06/21