Humour

L’inspecteur frappe toujours deux fois

dimanche 21 juin 2020, par Jean Pierre Bastié président de l’UFA

Il arrive parfois que des accidents avec des armes à feu soit mis en avant dans les colonnes des faits divers. L’imprudence est souvent à l’origine de ces évènements rares qui ne datent pas d’hier.

Laissez-moi donc vous compter l’histoire navrante de l’inspecteur et de l’armurier.
Le 21 mars 1924, Monsieur Henri Gueniffet, inspecteur de police détaché dans la région stéphanoise pour la répression du braconnage se présente avec un de ses collègues et ami, chez l’armurier Conrié, rue des Rives, à Saint-Etienne.

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Pistolet Bergeron calibre 6,35 Browning vendu par Conrié sous la marque C.A.S.E. (Conrié à Saint-Etienne). © INPS

Il souhaite faire l’acquisition d’un nouveau pistolet automatique. L’armurier lui propose alors une arme que notre brave inspecteur se met à examiner. L’arme est chargée pour la présentation et soudain l’inspecteur maladroit presse la détente en manipulant le pistolet. Le coup part et traverse la jambe droite du pauvre armurier.
Aussitôt l’ami de l’inspecteur accompagne l’armurier Conrié au pavillon des urgences.

L’histoire pourrait en rester là. Mais l’inspecteur Gueniffet, fort marri de pareille mésaventure, s’en retourne seul à la boutique pour tenter de comprendre comment il a pu commettre une pareille bévue. Il tourne et retourne fébrilement le pistolet entre ses mains, et fini par laisser choir le petit 6,35 mm qui, en frappant le sol, lui loge une balle dans le pied.
Quelques minutes plus tard l’inspecteur maladroit rejoint sa victime au pavillon d’urgence de l’hôpital de Saint-Etienne. Fort heureusement les blessures sont sans gravité, preuve s’il en fallait que le ridicule ne tue pas.

L’histoire ne dit pas si l’inspecteur a finalement acheté le pistolet…