Article publié dans la gazette des armes n° 497 de mai 2017

Le Famas disparaît dans le tribunal

samedi 27 mai 2017, par Jean-Jacques BUIGNE fondateur de l’UFA

Un détenteur anonyme se débarrasse chez un armurier d’un Famas de démonstration fait par le Giat au tout début de la production. Non éprouvé, probablement prévu pour le tir à blanc, il n’a d’autre marquage que 5,56, ce qui laisse plusieurs possibilités. Pour le détenteur c’est le seul moyen de se mettre en règle.

Quant à l’armurier un peu perplexe sur la catégorie, il décide de faire neutraliser l’arme pour être tranquille.
Après neutralisation l’arme est saisie, ainsi que le certificat de neutralisation. Et l’armurier est poursuivi pour détention d’une arme de catégorie A. Cela est cocasse car dans le dossier de procédure il est fait mention du certificat de neutralisation.

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Pour aboutir au modèle F1 le GIAT a réalisé de nombreux essais. Et le service commercial a eu des exemplaires « hors normes » qui sont très appréciés par les collectionneurs.

Durant l’instruction, l’arme se volatilise dans les locaux du greffe du tribunal. Pas étonnant pour une arme rarissime, probablement un exemplaire unique. Finalement l’armurier sera condamné pour mauvaise tenue de son registre. L’ancien propriétaire ayant voulu garder l’anonymat, la zone où il aurait dû inscrire le nom du vendeur est restée vierge. Cette petite condamnation incite efficacement l’armurier à ne pas faire appel. Ainsi, un voile pudique pourrait être jeté sur cette affaire.

Sauf que l’armurier vient de prévenir la brigade de recherche des biens culturels. Et qu’il a porté plainte pour vol. En effet, tant que le jugement n’était pas rendu, le Famas restait sa propriété.