Coup de grogne d’un amateur d’armes

Le mal francais

Quand la liberté des armes s’étiolle

vendredi 18 janvier 2008, par Un citoyen Français désabusé

Je suis français et je peux dire que la législation française est nulle à souhait. Le nombre d’armes en vente libre n’a cessé de se réduire, à la façon d’une peau de chagrin. Désormais on demande sans arrêt des autorisations, ou à défaut un permis de chasse ou une licence de tir. La législation francaise n’est plus ce qu’elle était.

Les anciens et tous les nostalgiques te diront comment c’était il y a 20 ans. C’était pas la Suisse ou les States mais on était quand même contents. Les armureries étaient garnies d’armes diverses et un homme sain de corps et d’esprit pouvait obtenir une autorisation de détention relativement facilement. Mais le sort semble s’être acharné sur nous, la plupart de nos armureries ont fermé, et celles qui restent sont devenues tristes. Des fusils de chasse, quelques revolvers à blanc... Et après ? C’est tout ?

Oui monsieur, circulez y’a rien à voir. Lorsque Joachim du Bellay disait : "La France, terre des arts, des armes et des lois", il ne savait pas ce qui nous attendait... En être réduit à vendre des gommes-cognes : tel est pourtant le destin en France d’un armurier sorti de l’école de Liège. Ici les armes en vente libre sont revenues à leur plus simple expression. Parfois on frise le grotesque : que penser de ces armes à poudre noire que l’on a classées aux côtés du Python ? Que penser également des pistolets à grenaille, soumis à autorisation eux aussi ? Ou des armes neutralisées selon d’anciennes normes et qui sont revenues dans leur catégorie d’origine ?

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Qu’il était bon le temps ou les armes étaient d’un accès facile !

Nous, tireurs sportifs, en sommes réduits à accepter l’inacceptable, c’est à dire l’humiliation. En effet, que dire de ces gendarmes qui viennent sans aucun mandat frapper à notre porte et qui veulent voir les armes pour vérifier qu’elles sont bien enfermées dans leur sacro-saint coffre (car maintenant si on veut avoir une arme classée il faut avoir un coffre fort, comme chez les Rothschild, et tout y enfermer !). Tout en sachant pertinemment que si vous ne les laissez pas rentrer, votre autorisation ne sera mystérieusement pas renouvelée. Et je vous passe l’administration, tatillonne à en crever : il manque toujours un papier pour obtenir une autorisation : Il me faut tel document, revenez. La dame de la préfecture, elle, elle s’en fout, c’est pas elle qui va perdre une journée pour rien. Et lorsqu’on a rassemblé TOUS les documents c’est au préfet de se bouger et parfois cela met jusqu’à 6 mois !

La législation française pourrit de l’intérieur. Elle a, à coup de décrets-lois plus nuls les uns que les autres, fait passer des millions de personnes dans l’illégalité, réduit la liberté des tireurs, des chasseurs et des amateurs d’armes en général.

Aujourd’hui, lorsque vous achetez une arme, vous vous demandez combien de temps encore vous pourrez la garder.
Demain peut-être un homme politique démagogue vous dira : Maintenant cette arme est interdite, et il faut demander une autorisation. Et lorsque cette autorisation ne vient pas, qu’on vous la refuse ou qu’elle vient à expirer, on vous dit : ben maintenant t’as pas le choix, soit faut que tu la neutralises ou soit faut la détruire.
Et si une fois neutralisée vous apprenez par hasard quelque années plus tard que la neutralisation en question n’est plus aux normes, vous faites quoi ? Vous recommencez tout depuis le début ? Merde alors !