Résumé : Tous les Remington over under sont bien classés en catégorie D§e), bien que cela à bien failli ne pas être le cas !
Une demande de classification accompagnée d’une expertise a récemment suscité l’intérêt du SCAE pour le célèbre et très convoité REMINGTON DOUBLE, également connu sous le nom de modèle 95. Ce modèle est exclusivement chambré pour la cartouche .41 Rimfire à percussion annulaire, munition aujourd’hui introuvable.

Cette arme de poche légendaire de l’Ouest américain a été fabriquée entre 1866 et 1935, avec une production dépassant les 150 000 exemplaires. Au fil du temps, quatre modèles successifs peuvent être distingués :
– Modèle N°1 (1866-1867) : Facilement identifiable par l’absence d’éjecteur et le marquage sur la bande entre les deux canons. À gauche, on trouve l’inscription « ELLIOT’S PATENT DEC. 12, 1865 », et à droite, « E. REMINGTON & SONS, ILION, N.Y. ». Ce modèle a été produit à 2 000 exemplaires.
– Modèle N°2 (1868-1888) : Produit à 6 000 exemplaires, ce modèle est identifiable par son marquage sur le canon en deux lignes : « E. REMINGTON & SONS, ILION, N.Y. » / « ELLIOT’S PATENT DEC. 12, 1865 »
– Modèle N°3 (1888-1912) : Fabriqué en 5 séries numérotées de 1 à 1 000, soit un total de 5 000 exemplaires. Ce modèle porte l’inscription sur le canon : « REMINGTON ARMS CO. ILION, N.Y. ».
Ces trois premiers modèles appartiennent sans conteste à la catégorie D§e), conformément à l’article R.311-2 et à la doctrine en vigueur pour la production du Modèle N°3 après le 1er janvier 1900.

- Modèle N°4 (à partir de 1911) : Ce modèle apparaît après la fusion entre Remington et le fabricant de cartouches U.M.C. en 1910.
- Première variation (1911) : Numérotée de 1 à 10 511 pour les fabrications antérieures au 1er janvier 1914, elle porte le marquage sur le canon : « REMINGTON ARMS U.M.C. CO., ILION, N.Y. ».
À partir de 1922 : Comme toutes les armes Remington, elle est estampillée d’un code d’identification à deux lettres, indiquant le mois et l’année d’expédition. - Seconde variation : Modèle avec charnières renforcées et un numéro de série commençant par la lettre L. Il est alors commercialisé sous le nom de « MODEL 95 ».
- Troisième et dernière variation – « MONOBLOCK » : Ce modèle est reconnaissable à l’absence de bande entre les deux canons. Sa production est très limitée, avec environ 500 exemplaires fabriqués jusqu’en 1935, dont seulement 10 expédiés après cette date.
Ce modèle, connu des collectionneurs sous le nom de « version U.M.C. ».
- Première variation (1911) : Numérotée de 1 à 10 511 pour les fabrications antérieures au 1er janvier 1914, elle porte le marquage sur le canon : « REMINGTON ARMS U.M.C. CO., ILION, N.Y. ».
Le SCAE l’a considéré un court moment comme une arme de catégorie B1°. Mais après un long débat, ouvert dans une ambiance sereine emprunte de compréhension mutuelle. Il a été convenu que cette arme qui chambre une munition totalement obsolète n’avait aucun impact sur la sécurité publique et que le passage du 3ème au 4ème modèle n’est qu’une modification mineure.
Il s’agit donc bien d’une arme de catégorie D§e). Les collectionneurs pourront être contents. Voir l’article.

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Question d’orthographe : - ✅ Deringer : Avec un seul « r » , quand on parle du pistolet original conçu par Henry Deringer, Son nom est devenu synonyme des petits pistolets de poche à canon court. - Cependant… ❌ Derringer avec deux « r » est une faute d’orthographe fréquente qui s’est tellement répandue qu’elle est parfois utilisée de façon générique, surtout dans les médias ou dans le langage courant, pour désigner tout petit pistolet de ce type — même si ce n’est pas historiquement correct. - Exception : Certains fabricants, comme Remington, ont eux-mêmes utilisé « Derringer » dans certaines publicités ou documents, ce qui a semé la confusion. |
Vidéo explicative sur le fonctionnement du Remington Deringer.
Rel. LV-26/03/25