Le principe du masque « anti-gaz » a été inventé en 1799 pour protéger les mineurs des poussières. Avant la Première Guerre Mondiale ce n’est qu’un simple appareil comportant un simple morceau de coton, d’éponges mouillées et deux tuyaux pour récolter l’air près du sol. Cette nouvelle protection devenait indispensable après la bataille d’Ypres et l’utilisation d’une arme nouvelle, le gaz de combat sous forme de chlore gazeux.
L’emploi de multiples formes de gaz de combat a tellement marqué les esprits que, pris de panique, la population française s’est équipée de masques à gaz dans les années 1920-1939 en vue de résister à une éventuelle prochaine guerre ou des gaz de combat seraient utilisés.
Contrôler la qualité !
Les fabricants ont alors produit des quantités de modèles plus ou moins efficaces et qui donnaient l’illusion d’une protection contre des substances de plus en plus complexes et dangereuses.
Pour l’Etat, il fallait éviter que des matériels de mauvaise qualité se retrouvent sur le marché. Tout naturellement le décret de 1939 a classé les masques à gaz en 3e catégorie, afin d’en surveiller les fabricants et de contrôler la qualité de fabrication. Si c’est dans une intention louable que ce classement a été fait, les services répressifs poursuivent des collectionneurs et ordonnent la destruction de ces matériels. Une fois encore, nous nous insurgeons contre la destruction d’objets totalement inoffensifs et devenus, avec le temps, objet historiques et pièces de collection.
Cela revient à oublier la motivation d’origine de ce classement.
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Pour lutter contre le chlore gazeux, les soldats de la 1re Guerre Mondiale ont commencé par uriner ou mouiller avec un mélange de bicarbonate de soude dilué dans de l’eau des chiffons placés sur leur visage. L’ammoniac contenu dans l’urine réagissait avec le chlore en produisant des chloramines et limitait ainsi les effets du gaz. Après la 2e GM, l’arrivée des armes atomiques a forcé les chercheurs à trouver des solutions pour lutter contre les poussières radioactives. |
La règlementation actuelle
– Sécurité, les matériels de 3e catégorie doivent être détenus dans des lieux sécurisés. La conservation desdits matériels doit être
faite dans des conditions ne permettant pas un accès libre. [1]
– l’autorisation est délivrée sous réserve que le demandeur satisfasse à l’obligation de sécurisation du lieu de détention. [2]
Mais dans une circulaire d’application il est précisé : “En ce qui concerne les matériels de 3e catégorie (protection contre les gaz de combat), seules peuvent les détenir les personnes morales de droit public ou de droit privé, à l’exclusion des personnes physiques." ? Il est donc clair que la détention d’un simple masque à gaz par un simple particulier est interdite. On a détourné une simple mesure de protection du consommateur en interdiction pure et simple, par méconnaissance du sujet ! Cela me rappelle chez Molière Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir !
![]() Voila le type de masque industriel que l’on trouve dans le commerce, capable de résister à une attaque de gaz
Une directive européenne [3] traite de l’utilisation des équipements de protections individuelle (EPI). Elle précise les obligations des employeurs en matière d’évaluation des risques, des sélections des matétils les mieux adaptés, d’attribution et d’entretien des équipements, d’information et de formation des salariés à leur port et utilisation. Comprenez y quelque chose ! |