Notre nouveau président Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, nous avait bien compliqué la vie avec la LSI qu’il avait fait voter en mars 2003 et en promulguant le décret du 23 novembre 2005 contenant des dispositions plus restrictives. Si l’équipe Jospin-Vaillant avait réduit le commerce des armes, la loi de 2003 en a considérablement compliqué l’acquisition en l’encadrant strictement par la présentation du permis de chasser ou de la licence tamponnée du cachet du médecin attestant de l’état de santé psychique du chasseur ou du tireur sportif.
Nous avions alors communiqué avec Nicolas Sarkozy mais sans aucun résultat concernant les armes de collection. Mais il se fait, qu’en mars dernier, encore ministre de l’Intérieur, il a écrit à son homologue allemand à propos du projet de révision de la Directive européenne sur les armes soulignant qu’il « contient notamment des propositions d’amendements qui ont suscité l’émotion légitime du milieu des chasseurs et des tireurs sportifs en France ». Dans ce courrier, il affirme son opposition à la réduction des catégories à deux : les armes interdites et les armes autorisées. Nous prenons ce courrier comme un acte positif à l’égard des armes.
Il semble qu’aujourd’hui, dans l’administration française, il y ait de la bienveillance à l’égard des armes ancienne de collection. On le constate notamment, à propos de la révision de la directive, lorsqu’on lit dans une note qui réclame un assouplissement à propos de la liste des armes exemptées (les armes rares) : « pour tenir compte des réalités et ne pas susciter un émoi démesuré dans le milieu des collectionneurs, notamment dans le contexte national actuel ». Dans cette phrase, il faut prendre conscience de notre poids électoral.
Nous avons donc décidé d’écrire au nouveau président, qui nous a fait répondre par sa Ministre de l’Intérieur, affaire classée sans suite…