
Ces armes illustrent le retard pris au début de la seconde guerre mondiale dans le domaine du fusil semi-automatique par l’industrie d’armement allemande. Celle-ci contrainte par un cahier des charges qui lui interdisait d’utiliser le principe d’emprunt des gaz en un point du canon et qui imposait que les armes choisies soient alimentées par un magasin fixe pouvant être regarni par lames-chargeurs. Le premier modèle adopté fut le fusil semi-automatique G.41 Mauser ou G.41 M doté d’un mécanisme compliqué à l’extrême, excessivement coûteux à fabriquer et d’un fonctionnement peu fiable. Ce fusil fut abandonné en 1942 et la Wehrmacht adopta une arme conçue par Walther : le G.41(W), qui fonctionnait un peu mieux mais conservait un mécanisme assez complexe et était alimenté par un magasin fixe totalement dépassé à l’époque.

Le G.41 M fut fabriqué à environ 15000 exemplaires, alors que le G.41 (W) fut fabriqué à plus d’un million d’exemplaires. Après 1945, ces armes complexes et archaïques n’intéressant pas les vainqueurs, furent massivement détruites ce qui leur confère une grande rareté pour le G.41(M) et une relative rareté pour le G.41(W). Avec leur magasin fixe, on ne peut plus sérieusement les considérer aujourd’hui comme des armes opérationnelles. Les Allemands avaient déjà fait ce constat pendant la guerre et avaient commencé dès 1943 à les remplacer par les G.43 et des MP 43.