Le 19 octobre 2025 vers 9h35, des cambrioleurs ont réussi l’impensable : dérober plusieurs joyaux de la Couronne de France exposés dans la prestigieuse Galerie d’Apollon, véritable écrin des trésors royaux.
Un cambriolage d’une audace inouïe — et surtout terriblement familier.
Une épée fabuleuse
Car voilà 49 ans jour pour jour, dans la nuit du 15 au 16 décembre 1976, un autre bijou de la monarchie française disparaissait dans les mêmes lieux : l’épée du Sacre de Charles X, chef-d’œuvre d’orfèvrerie signé des maîtres Frédéric et Jacques-Evrard Bapst et du célèbre armurier Charles-Louis Sir-Henri.
Une arme somptueuse, longue de 94 centimètres, à la garde d’argent incrustée de diamants et à la lame damasquinée d’or — véritable symbole du sacre royal.
Cette nuit-là, trois hommes armés avaient escaladé un échafaudage, fracturé une fenêtre — la même que celle utilisée cette semaine —, neutralisé deux gardiens et disparu avec leur butin.
Le vol avait alors défrayé la chronique et marqué au fer rouge l’histoire du Louvre.
Aujourd’hui, l’histoire semble se répéter.
Selon les premières constatations, les malfaiteurs auraient exploité une faille dans le système de sécurité, opérant avec une précision presque militaire.
Certains experts évoquent même un message symbolique : frapper là où le patrimoine royal avait déjà été blessé.
“C’est un coup porté à l’histoire de France”, confie un conservateur sous le choc. “L’épée du Sacre avait été volée en 1976. Aujourd’hui, c’est la Couronne elle-même qui est touchée.”
Les enquêteurs de la Brigade de Répression du Banditisme et de l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels sont mobilisés.
L’hypothèse d’un vol commandité, voire d’un réseau international de collectionneurs, est déjà évoquée.
Le 31 mai 1983, 2 pièces d’armure de la Renaissance (bourguignonne et dos d’armure), incrustées d’or et d’argent, disparaissent durant la nuit. Ce n’est qu’en 2021 que les objets ont été retrouvés par l’Office central de la lutte contre le trafic de biens culturels.
Un mystère plane sur la Galerie d’Apollon, où résonne encore l’écho des deux plus grands cambriolages de l’histoire du Louvre. Et cette fois, c’est tout un pan du trésor des rois de France qui s’est envolé dans la nuit.
