Pourquoi y a-t-il toujours des nouvelles restrictions ?

mardi 20 novembre 2007, par UFA

Tous les gouvernements, de quelque pays qu’ils soient, pour des raisons politiques, répugnent à reconnaître l’origine véritable de la violence. Ce serait mettre en lumière leur incapacité à les résoudre.
Il est plus facile de stigmatiser les armes en faisant croire qu’elles sont à l’origine de tous les maux. Alors il est plus facile de réglementer les armes, bien que cela ne touche que les possesseurs qui respectent déjà la loi.
C’est un peu comme si, pour soigner les cellules malades, on ne traitait que les cellules saines !

C’est d’ailleurs ce qu’avait exposé, à l’époque de la Loi sur la Sécurité Intérieure, le ministre de l’Intérieur de l’époque :
Il s’agit de lutter contre la petite délinquance des banlieues qui aurait recours de plus en plus aux armes dans leurs actes quotidiens, ou du moins pour ralentir une tendance qui commence à émerger dans ce sens.
L’installation d’une armurerie dans un lieu "dit" pudiquement "sensible" a été à l’origine de ce nouveau texte. Depuis, l’ouverture d’une armurerie est soumise à une autorisation préfectorale, ce qui est somme toute compréhensible. Cependant le texte prévoit qu’en raison de troubles publics, le préfet peut annuler son autorisation, l’armurier ne pouvant plus alors exercer son activité. La notion de troubles publics demeure bien floue.
Cette disposition se révèle inquiétante. A travers elle, le gouvernement reconnaît que des portions du territoire national sont "hors la loi" puisque l’Etat ne peut y faire régner l’ordre républicain permettant l’installation normale d’une armurerie, de même, il reconnaît qu’il pourrait ne plus pouvoir faire face à des troubles publics empêchant le maintien de tels établissements dans un lieu.
Plutôt que de rétablir l’ordre, on préfère ne pas tenter les délinquants qu’on ne peut plus contrôler...