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Histoire Belge : couteau prohibé

mardi 2 août 2011

Le dimanche 31 juillet deux policiers Belges sont venus au marché des antiquaires du Sablon à Bruxelles. Ce marché, qui n’est pas une bourse aux armes, se tient tous les week end de l’année. Le but des force de l’ordre était d’examiner les objets présentés sur les stands.

Très fiers d’eux, sur un stand, ils exhibent un petit canif de 4 cm des années 1900. C’est couteau minuscule aux deux manches d’ivoire fait pour tailler les plumes d’oies. Il la forme des couteaux papillons d’aujourd’hui. Et comme les couteaux papillons sont prohibés, l’arme a été saisie et le propriétaire a du signer un abandon volontaire.
L’ancienneté, son usage, et son aspect lilliputien ne justifient pas la saisie. Heureusement pour eux que le ridicule ne tue pas.
Notre correspondant qui a été témoin des faits, n’a pas osé demander une photo au marchand, tellement celui ci semblait "estomaqué ".

Du sécuritaire !

Notre correspondant qui avait encore l’oreille qui traînait a entendu les policiers se vanter d’avoir saisi il y a quelques semaines, une trentaine de pièces à la brocante hebdomadaire du Carrefour de Waterloo. Ca c’est du sécuritaire….

Français ne riez pas !

C’est quelque chose qui juridiquement pourrait nous arriver dans les mois à venir mais en pire encore.
Avec la loi votée le 25 janvier, n’importe quel objet peut devenir une arme selon sa dangerosité. Terme suffisamment vague pour que nos voisins puissent raconter chez eux des histoires Française.

Rappelons que, dans ses conclusions sur un arrêt récent du Conseil d’État [1]
le rapporteur public s’exprimait ainsi :
Le code de la défense pose, à l’article L. 2331-1, un principe, qui est celui du classement, par décret, des matériels de guerre, des armes et des munitions, lorsqu’elles sont couvertes par le titre 3 du livre 3 de la partie 2 du code. Et, en principe, nous y insistons, cette définition devrait être exhaustive. Ainsi, un couteau à pain ou un pic à glace entrent dans la 6ème catégorie « tous objets susceptibles de constituer une arme dangereuse pour la sécurité publique », tout comme les poignards ou baïonnettes… mais la détention des armes de 6ème catégorie est libre. […]


[1CE, 5e et 4e sous-sections réunies, 3 décembre 2010, Société SMP Technologie et autres, nos 332540 et 332679, mentionné dans les tables du recueil Lebon.