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Quand l’arme devient un moyen d’expression !

samedi 21 mars 2009

Ce vendredi 20 mars 2009 au soir, la chaîne Arte a diffusé un film en avant-première, La Journée de la Jupe, avec Mlle Isabelle Adjani dans le premier rôle. Elle y incarne une professeur de français, Sonia Bergerac, dans un lycée d’une banlieue dite « sensible ». Portant une jupe, elle est quotidiennement insultée par ces élèves au nom d’une culture « différente ».

- Article du Figaro.

- Jean-Paul Lilienfeld : « J’ai juste voulu poser la situation sans tabou » : La journée de la jupe,

Un matin, Sonia découvre un pistolet, un Beretta 92 pour les spécialistes, dans le sac d’un de ses élèves et s’en empare. L’élève essaie de le récupérer. Un coup part dans la confusion.

Paniquée et en colère, l’enseignante menace sa classe l’arme au poing. D’abord, c’est juste pour les obliger à écouter son cours sur Molière, mais son dérapage la propulse dans une véritable prise d’otages : intervention policière et politique, panique des parents, réactions du proviseur et des autres professeurs, arrivée en force des médias... En finale elle demande l’instauration d’une « journée nationale de la jupe obligatoire dans les collèges ».

Et le respect ?

Ce huis clos à mille lieues de la pensée correcte actuelle présente une réalité trop souvent occultée par les politiques et les médias car la vérité dérange. Tout est passé en revue, les conditions de vie des enseignants plongés dans la violence quotidienne, la difficulté de faire un métier qui est pourtant la seule chance des enfants de s’en sortir, la condition de la femme dans ce milieu, la notion de respect,- mais ne faut il pas respecter les autres pour être respecté soi même ?-, la laïcité de l’école républicaine qui est souvent oubliée pour sauvegarder la paix sociale, la victimisation perpétuelle qui occulte la responsabilité de chacun. Si la professeur peut aborder tous ses sujets, c’est parce qu’elle impose le respect avec l’arme qu’elle tient.

Ultime vecteur de communication, cette arme apparaît telle qu’elle est, un objet dont la dangerosité dépend de celui qui la détient. Même si la méthode est condamnable, l’arme va permettre à la professeur de faire passer son message auprès de ses élèves qui vont enfin l’écouter dans le calme.

Du positif au négatif !

A la fin du film, le même pistolet sera saisi par un élève qui s’en servira pour tuer un de ses camarades, caïd du quartier. La même arme apparaît donc dans ce film comme positive et négative selon la personne qui la tient. C’est l’idée qu’essaient de faire passer les associations d’amateurs d’armes depuis de longues années auprès des services publics qui restreignent toujours plus le droit de détenir une arme après chaque fait divers malheureux.

Est-ce l’arme qui est responsable des actes d’un forcené ? Ne prendrait-il pas un autre moyen pour assouvir ses nuisibles besoins ? En fait ne faudrait il pas s’occuper de l’homme plutôt que de l’objet, là est sans doute la solution …

 

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