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Article paru dans la Gazette des armes n° 499 de juillet-août 2017

Transports aériens et petites misères

lundi 21 août 2017, par Jean-Jacques BUIGNE fondateur de l’UFA

Les scans des colis sont terribles

Un commerçant devant expédier deux revolvers 1889 en Norvège a vu son colis retourné au motif « refusé par les transporteurs aériens en raison de présence l’armement. » Alors que la déclaration en douane faisait bien ressortir qu’il s’agissait d’objets de plus de 100 ans d’âge, et les expertises accompagnant les armes donnaient bien les modèles et date de fabrication.
Un autre jour, envoyant un fusil à silex Empire aux USA, on lui a demandé de le neutraliser ! Alors il a démonté la platine.
Il faut dire que Colissimo a des excuses que l’on peut comprendre. Désormais figure sur leur site pour les professionnels l’avertissement suivant : « Compte tenu du contexte actuel, Colissimo subit des décisions récentes et unilatérales de compagnies aériennes qui refusent le transport d’armes, même démontées. Cette typologie de produits est donc interdite sur les destinations desservies par avion notamment les pays hors Union Européenne et l’Outre-mer. »

Les chasseurs à l’index

Les chasseurs ont désormais les plus grandes difficultés à faire voyager leurs armes en soute. Certaines compagnies l’interdisent carrément (Ryanair), d’autres obligent à obtenir une « autorisation préalable » (Air France).
Certains aéroports sont plus tatillons que d’autres... et il y a toujours le risque de ne pas embarquer, voire de se retrouver en « rétention administrative  » (c’est déjà arrivé à Roissy pour des armes neutralisées…)
La faute sans doute à la « situation » et à « Vigie Pirate  ». En effet, il est bien connu que les méchants terroristes prennent les lignes régulières avec leurs armes de guerre illégales.

Même les scellés judiciaires

Une arme sous scellé est renvoyée par un laboratoire vers les Antilles en utilisant les services de Chronopost. Le colis est refusé à l’embarquement parce que « les armes c’est dangereux » et il est alors découvert que Chronopost refuse de transporter ce genre de matériel, y compris lorsqu’il est placé sous scellé judiciaire et que le destinataire est un commissariat. Une grande étiquette « arme » est apposée sur le colis (ce qui est interdit pas le Code de la Sécurité Intérieur) avant d’être retourné vers l’expéditeur. A l’arrivée du coursier, le laboratoire est fermé pour plusieurs jours. Qu’à cela ne tienne, le colis d’une longueur de 1,5 m est déposé par-dessus la grille qui donne sur la rue, l’étiquette « arme » bien en vue pour que tous les passants puissent la voir.
Heureusement, un riverain s’est ému de la situation et a pris sur lui de récupérer le colis chez lui pour le rendre au laboratoire le lundi suivant.
Bien que Chronopost n’ait jamais reconnu la moindre faute, le transporteur a finalement remboursé la prestation quand il a compris qu’une plainte allait être déposée au pénal.

 

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