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Comité International des Musées et des collections d’armes et d’histoire militaire

dimanche 15 novembre 2015, par UFA

L’ICOMAM :
- regroupe les conservateurs de Musées d’armes,
- encourage l’étude des armes, de l’armurerie, de l’artillerie, des fortifications, des uniformes, des drapeaux et des médailles.


Lettre au Parlement de l’UE

Le Comité international des musées et collections d’armes et d’histoire militaire (ICOMAM) est un comité permanent reconnu du Conseil International des Musées, et est à la fois l’avocat pour tous les musées d’armes à travers le monde, ainsi que le promoteur pour la préservation de l’histoire armes détenues dans les musées et les collections privées. Contrairement à la discussion des parties prenantes à la page 6 de la "Proposition de directive du Parlement européen et du Conseil modifiant la directive 91/477 / CEE sur le contrôle de l’acquisition et de possession d’armes" (PDEP), ICOMAM n’a jamais été consulté ni invité en tant que "partie prenante" à ces délibérations. En outre, étant donné que beaucoup des membres de l’ICOMAM comprennent les musées nationaux de nombreux pays de l’Union Européenne, leurs voix, comme représentant de leurs intérêts nationaux, ne sont pas prises en considération. En effet, il n’est pas surprenant que "il (le PDEP) est (être) soumis sans une évaluation d’impact."

Une des raisons les plus importantes pour la conservation des armes historiques est de leur permettre d’être étudiées et examinées afin de comprendre les technologies et les compétences artisanales et industrielles impliquées dans leur conception et leur construction. Pas rarement cet examen peut inclure les tirs réels en vertu des procédures d’essais contrôlés dans l’ordre, pour déterminer leur efficacité comme des armes et donc de comprendre leur impact sur l’histoire. En effet, ces tests sont effectués régulièrement par de nombreux musées, en utilisant les armes à feu dans leurs collections et, pour certains, ce travail est fait au nom de leur gouvernement. La neutralisation des armes historiques dans les collections muséales a longtemps été jugée comme une pratique irresponsable, puisque les armes à feu de musées sont stockées en toute sécurité et à ce jour, il n’y a jamais eu de cas rapportés où une arme volée dans un musée ait été utilisée dans un crime ou une attaque « terroriste ".

Le terme « armes militaires » (telles que définies à la page 2, du PDEP) inclurait toute arme militaire jamais fabriquée, y compris les armes à feu déjà classées comme "antiques" en vertu du protocole de Genève de l’ONU sur les armes à feu, comme par exemple un fusil à mèche du 17ème siècle. En outre, si le terme « réplique » est utilisé pour déterminer non seulement les armes à feu de tir utilisables mais également les armes des guerres napoléonienne, toutes ces armes seraient en catégorie "interdit". L’ICOMAM conteste la conclusion que « les collectionneurs ont été identifiés comme une source possible de la circulation des armes à feu", et demande la preuve vérifiable de cette déclaration avant toute modification de la directive.

Le PDEP, dans son libellé actuel, aurait certainement un impact sur la conservation et l’étude des armes historiquement importantes, si elles sont adoptées. Non seulement ce serait causer des dommages irréparables et irresponsable aux musées et aux collections historiques privées, mais ce serait également priver les générations futures de la capacité à comprendre leur propre histoire.

En outre, les experts en armement dans la composition de l’ICOMAM contestent également l’affirmation selon laquelle "certaines armes semi-automatiques peuvent être facilement converties en armes automatiques », et qu’il est nécessaire que les "armes à feu neutralisées soient être couvertes par la présente directive." Ces déclarations non étayées sont contradictoires au point de rendre l’ensemble du projet de modification de la directive incompréhensible et impossible à appliquer.

En termes de coûts, une telle exigence pour désactiver toutes les armes à feu dans toute collection de musée serait prohibitif, un coût estimé de 60 à 90 € par arme. D de nombreux musées ont en stock, des centaines et des milliers d’armes à feu dans leurs collections.

La communauté mondiale est prise de "panique" face aux nouvelles menaces actuelles. Mais la mise en œuvre de la modification de la directive comme elle est actuellement envisagée serait catastrophique. Et ne règlerait en rien la ciminalité dans l’Europe continentale qui dispose déjà d’une grande quantité de fusils d’assaut.

Plus sincèrement,

Président, ICOMAM


DRAFT
Letter to EU Parliament from ICOMAM
151126

(Salutation)

The International Committee of Museums and Collections of Arms and Military History (ICOMAM) is a recognized standing committee of the International Council of Museums, and is both the advocate for all arms museums around the world, as well as the proponent for the preservation of historically significant arms held in museums and private collections. Contrary to the discussion of stakeholders on page 6 of the “Proposal for a Directive of the European Parliament and of the Council Amending Council Directive 91/477/EEC on Control of the Acquisition and Possession of Weapons” (PDEP), ICOMAM was never consulted, nor invited as a “stakeholder” to these deliberations. Moreover, since many of ICOMAM’s members include the national museums of many European Union countries, their voices, as representing their national interests, have not been taken into consideration. Indeed, it is not surprising that “it (the PDEP) is (being) submitted without an impact assessment.”

One of the most important reasons for preserving historical weapons is to enable them to be studied and examined in order to understand the technologies and craft and industrial skills involved in their design and construction. Not infrequently this examination can include live firing them under controlled testing procedures in order, to determine their effectiveness as weapons and thus to understand their impact on history. Indeed, such testing is regularly carried out by many museums, using the firearms in their collections and in some this work is done on behalf of their governments. Deactivation of historical weapons in museum collections has long been held as an irresponsible practice, since museum firearms are secured under stringent security, and to date, there has never been a reported case where a stolen museum weapon was used in a crime or a “terrorist” attack.

The term “military weapons” (as defined on page 2, of the PDEP) would include any military weapon ever manufactured—including firearms already classified as “antique” under the UN’s Geneva Protocol on Firearms, such as 17th Century matchlock muskets. In addition, if the term “replica” is used to determine only non-firing and unconvertible firearms, then operable reproduction muskets of the Napoleonic Wars would presumably be included in this “prohibited” category. ICOMAM challenges the finding that “collectors have been identified as a possible source of traffic of firearms”, and requests verifiable proof of this statement before any Directive is rushed through.

The PDEP, as now drafted, certainly would have an impact on the preservation and study of historically significant arms, if enacted. Not only would it cause irreparable and irresponsible damage to museums and privately held historical collections but it would also forever diminish the ability of future generations to understand their own history.

Moreover, the arms experts in the membership of ICOMAM also challenge the assertion that “some semi-automatic arms can be easily converted to automatic arms”, and that it is necessary that “deactivated firearms should be covered by this Directive.” These unsupported statements are contradictory, and make the entire PDEP incomprehensible as to enforcement.

In terms of costs, such a requirement to deactivate all the firearms in any museum collection would be prohibitive, costing an estimated 60 to 90 Euros per weapon, and many museums have scores, hundreds, and thousands of firearms in their collections.

The world community has been cautioned against “panic” in the face of renewed threats, but the implementation of the PDEP, as now currently envisioned would seem to be just such a damaging and precipitate action, and one that does not address the real issue of the availability to the criminal fraternity in continental b Europe of quantities of assault rifles.

Most Sincerely,

President, ICOMAM

 

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